Le Secrétariat intérimaire du Centre africain de développement minier (CADM), domicilié à la Commission de l’Union Africaine, organise depuis Mardi 24 Avril à Dar Es Salam un atelier consultatif régional pour l’Afrique orientale et australe vers une stratégie continentale d’exploitation minière artisanale et à petite échelle. Cet atelier de trois jours réunis les principaux points focaux des pays sur les questions de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle et les médias.
A l’ouverture, Chiza Charles Chiumya Directeur par intérim de l’Industrie, minéraux, entrepreneuriat et tourisme à la Commission de l’Union africaine a rappelé que l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, lorsqu’elle est réalisée selon les principes appropriés, constitue une future pierre angulaire des économies rurales et périurbaines en plein essor.
Il a par ailleurs appelé tous les États membres de l’Union Africaine qui ne l’ont pas encore fait, à ratifier les statuts du Centre africain de développement minier. Ceci est essentiel selon lui dans la quête du développement des minéraux sur le continent. Les principaux objectifs du Centre sont de coordonner et de superviser la mise en œuvre de la Vision minière de l’Afrique et de son plan d’action (en cours de révision) pour permettre au secteur des ressources minérales de jouer son rôle dans la transformation sociale et économique, la croissance inclusive et le développement durable des économies africaines.
Avant l’ouverture de cet atelier, un forum média a été organisé afin d’impliquer les journalistes dans la couverture des problèmes de développement minier sur le continent.
Pour Adam Alqali, Rédacteur en chef du African Newspage, les médias ont un rôle crucial et important dans la gouvernance des ressources minières en Afrique que malheureusement ils ne sont pas en train de faire.
« J’attire notre attention sur le fait que chaque année, selon une étude 50 Milliards de dollars américains quittent le continent à travers le mouvement financier et cet argent passe par le secteur extractive de minerais. Ce que nous devons faire comme journalistes et communicateurs, c’est trouver un moyen de mentionner ces éléments. Et si nous sommes capables d’utiliser ces informations, ça permettra de mettre en lumière ce défi crucial qu’a ce secteur important sur notre continent. Je dois dire que comme journalistes nous avons un rôle central à jouer pour influencer le changement positif dans la société, un rôle central dans l’influence sur l’agenda public et nous devons être en mesure de le faire au regard de notre secteur minier ».
Kwezi Mngqibisa associé de recherche au centre sur la diplomatie et le leadership africains de l’Université de Johannesburg pense pour sa part que les medias doivent faire partie d’un groupe qui met en avant la gouvernance qui prône une bonne gestion des minerais. « Nous sommes familiers aux sujets couverts par les médias, et les solutions à ça. On nous dit que ce dont l’Afrique souffre est un cas des ressources. Parce que nous avons du mal à gérer les ressources minières, nous avons du mal à distribuer les bénéfices de ces minerais dans les conditions où on voit l’intérêt de tout le monde dans notre communauté et société. C’est un fait que dans les pays qui ont une mauvaise gouvernance qui font face au problème de gouvernance minière ».
Patrick Kahondwa