Le Sabin Vaccine Institute s’associe au Kenya Medical Research Institute (KEMRI) pour la recherche critique sur un vaccin contre le choléra. Dans un communiqué de presse rendu public le 03 Juin 2024, le Sabine annonce que cette recherche vise à éclairer les stratégies de vaccination qui pourraient être bénéfiques pour lutter contre la résurgence mondiale du choléra ainsi que contre les pénuries aiguës de vaccins.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande actuellement deux doses de vaccin oral contre le choléra à deux semaines d’intervalle. Cependant, note le communiqué, l’impact logistique de cette recommandation et le potentiel d’amélioration de la réponse immunitaire suggèrent que prolonger l’intervalle entre les doses pourrait être une option viable. Cette nouvelle étude examinera et fournira des preuves d’un dosage optimisé du vaccin oral contre le choléra ainsi que des intervalles efficaces entre les doses.
Le Dr Denise Garrett, vice-présidente de l’épidémiologie appliquée chez Sabin, affirme que la recherche pourrait éventuellement influencer la politique vaccinale.
« Ce qui nous passionne le plus dans cette étude est son potentiel à accroître notre compréhension du vaccin oral contre le choléra et de ses stratégies de déploiement. En examinant différents intervalles de dosage, nous visons à débloquer de nouvelles connaissances qui pourraient améliorer considérablement l’impact du vaccin, sauvant ainsi des vies ».
Le projet comprend un essai contrôlé randomisé, qui aura lieu à Nairobi, évaluant la réponse immunitaire à différents intervalles entre la première et la deuxième dose du vaccin oral contre le choléra. De plus, l’essai fournira des informations précieuses sur le tout nouveau vaccin oral contre le choléra.
« Nous sommes ravis de nous associer au Kenya et à KEMRI dans cette entreprise cruciale », ajoute le Dr Garrett. « L’expertise de nos collaborateurs nationaux est inestimable et nous sommes ravis de travailler en étroite collaboration avec eux.
Pour Sabin vaccine, les approvisionnements mondiaux en vaccins contre le choléra ont été en retard par rapport à la demande ces dernières années, laissant de nombreuses populations sans accès adéquat aux vaccins. En octobre 2022, la pénurie aiguë de vaccins contre le choléra a conduit l’Organisation mondiale de la santé à modifier temporairement le schéma thérapeutique à deux doses et à recommander une dose unique pendant les épidémies, soulignant ainsi le besoin urgent de recherches pour optimiser l’utilisation du vaccin.
Le choléra, une maladie bactérienne transmise par l’eau et les aliments contaminés, peut provoquer de graves diarrhées et une déshydratation. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’il y a jusqu’à 4 millions de cas et 143 000 décès dans le monde chaque année.