Un accélérateur de production africaine de vaccins vient d’être lancé ce jeudi au forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinale organisé à Paris à l’initiative de Gavi l’alliance mondiale des vaccins. Cet accélérateur est un instrument financier qui va permettre d’encourager la production locale de vaccins et surtout les vaccins dont le continent a le plus besoin. pour justement toucher ce problème de la distribution mieux répartie des vaccins dans le monde. Il s’agit notamment des vaccins contre le paludisme, le choléra, la fièvre jaune, Ebola et bien d’autres épidémies.
« Alors, cette stratégie consiste principalement à montrer comment on peut accélérer l’accès aux vaccins sur les cinq prochaines années. Et elle se résume ainsi : vacciner plus d’enfants le plus rapidement possible. Et là en fait, avec les différents enjeux mondiaux qu’on voit se profiler notamment plus d’épidémies et des pandémies, il s’agit vraiment d’accélérer la mise à disposition de nouveaux vaccins, en particulier le vaccin contre le paludisme qui est une maladie qui se propage assez vite avec le changement climatique » a expliqué dans une interview avec RFI Marie-Ange Saraka-Yao, Directrice générale pour la mobilisation des ressources et la croissance au sein de l’alliance pour les vaccins Gavi
Elle ajoute que plus de cinquante millions d’enfants pourront être vaccinés contre cette maladie.
Actuellement seulement un pourcent des vaccins utilisés en Afrique sont produit localement mais Marie-Ange reste confiante.
« Ce qui est important, c’est qu’il y a une couverture vaccinale quand même qui justement, grâce à tous nos efforts, j’ai parlé d’un milliard d’enfants vaccinés, qui monte. Maintenant, c’est vraiment avoir ce meilleur équilibre et des vaccins aussi qui répondent plus particulièrement aux priorités régionales. Alors l’accélérateur africain de production de vaccins va permettre de répondre à l’appel de l’Union africaine qui copréside le forum, pour produire 800 millions de doses de vaccin. Et les vaccins donc les plus en demande sur le continent ».
Au-delà des maladies précitées, Gavi compte mettre également l’accent sur la vaccination contre le cancer de l’utérus qui est en ce moment la principale cause de mortalité des jeunes femmes en Afrique. 120 millions des filles sont visées par cette vaccination au cours de cinq prochaines années.